Le nom de « médaille miraculeuse » lui a été attribué parce que l'origine de cette médaille était « miraculeuse ». La médaille miraculeuse, aussi connue comme médaille de Notre-Dame des Grâces, est le nom que les Français ont donné à une médaille créée à la suite des apparitions de la Vierge Marie sur le Rue du Bac en 1830, dans la chapelle Notre-Dame-de-la-Médaille-miraculeuse, à Paris, où une religieuse novice du couvent parisien des sœurs de la charité de Saint Vincent de Paul nommée Catherine Labouré raconta à son confesseur avoir vu la Vierge Marie.
Selon la tradition catholique, cette médaille fut frappée à la demande expresse de la Mère de Dieu, faite au cours de la deuxième apparition (27 novembre 1830) comme un témoignage d'amour, gage de protection et source de grâce.
Cette médaille, diffusée pour la première fois en 1832, en pleine épidémie de choléra à Paris et dans le reste de l'Europe connait un succès immédiat : en quelques années, plusieurs millions de médailles sont diffusées dans le monde.
Très vite des « miracles » sont rapportés et attribués à cette médaille. Aujourd'hui encore, la « médaille miraculeuse » fait toujours l'objet d'une dévotion active, et elle est diffusée à plusieurs millions d'exemplaires chaque année.
Iconographie du recto
- La Vierge Marie est représentée en pied, les bras légèrement détachés du corps et les mains ouvertes, étendues vers la terre, en geste d’ouverture et de don.
- Le serpent, sous les pieds de Marie est écrasé. Cela évoque l’image de la Genèse (Gn 3,15): « je mettrai l’hostilité entre toi et la femme [...] Celle-ci te meurtrira à la tête et toi, tu la meurtriras au talon ». Dans la lutte entre le bien et le mal (symbolisé par le serpent) Marie vient à notre aide.
- Les rayons de lumière symbolisent les grâces qui sont obtenues par l’intercession de la Vierge Marie.
- La prière « Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous » circule le long du bord de la médaille, entourant la Vierge Marie. « Marie conçue sans péché » évoque le dogme marial de « l'Immaculée Conception », proclamé en 1854 par le pape, et que l'on retrouve lors des apparitions de Lourdes en 1858 : « Je suis l’Immaculée Conception ». Cette prière est l’invocation suggérée pour en obtenir la grâce souhaitée.
- 1830 est l’année des trois apparitions successives de la Vierge Marie à Catherine Labouré.
Iconographie du revers
Les éléments du revers sont les suivants :
- Au centre, la lettre « M » pour Marie. La lettre entrelace une barre transversale qui soutient le pied de la Croix. Ce « M » entrelacé avec la croix de Jésus rappelle le lien indéfectible qui les unit.
- Les douze étoiles symbolisent les douze tribus d'Israël et les douze apôtres. Marie se trouve au cœur du peuple d’Israël et de l’Église. Nous retrouvons ces 12 étoiles dans un passage du livre de l'Apocalypse avec la Femme de l'Apocalypse (Ap 12,1).
- Le cœur encerclé d’une couronne d’épines est le cœur de Jésus (Sacré-Cœur).
- Le cœur transpercé par une épée est le cœur immaculé de Marie, inséparable de celui de Jésus, « comme pour représenter la douleur d’une mère voyant son enfant souffrir. ». Même aux moments les plus tragiques de la passion et la mort du Christ, Marie était là, partageant sa souffrance.
- La barre et la Croix symbolisent l’épreuve. La célébration eucharistique, dans la vie chrétienne, actualise le sacrifice de la Crucifixion.